Bonjour à toutes et à tous, aujourd’hui, je vais vous parler de motivation.
Vous l’aurez sans doute constaté autour de vous, il y a plusieurs types de personnes : ceux qui sont toujours motivés, qui ont toujours une nouvelle façon de rester boostés, malgré des hauts et des bas, et ceux qui galèrent et qui vont finir par scroller sur les réseaux ou devant leur télé parce qu’ils ne trouvent pas comment se remettre en route.
J’ai eu envie d’investiguer pour comprendre pourquoi c’était comme ça et ce qui faisait qu’on arrivait à se motiver sur le long terme. Et je me suis rendue compte que les raisons qui font qu’on va rester motivé sur le long-terme sont en fait contre-intuitives.
Vous avez envie d’en savoir plus ? Allons-y !
Votre motivation vient de l’intérieur
Les deux types de motivation
Lorsque je vous parle de motivation, il en existe deux types :
- il y a la motivation extrinsèque, qui provient de facteurs extérieurs. On pense aux récompenses, comme une prime par exemple ou à des punitions, comme des représailles aux situations d’échec, qu’elles soient directes ou indirects d’ailleurs. Cette motivation peut fonctionner un certain temps, mais les études, notamment d’Edward Deci et ses collègues, ont montré qu’elle ne durait pas longtemps.
- et puis il y a la motivation intrinsèque. Cette motivation vient de nous-même et nous l’alimentons grâce au plaisir et l’intérêt que nous trouvons dans l’activité elle-même. C’est cette motivation qui est la plus efficace pour nous.
Par exemple, si je décide que je reprends le sport parce que c’est quelque chose qui me fait du bien et qu’en plus je prends soin de ma santé en le faisant, j’aurais plus de chance de rester motivée sur le long terme, que si je me focalise sur les chiffres de ma balance, ou le regard des autres (qui est – en plus ! parfaitement subjectif).
Alors, pourquoi cette motivation intrinsèque fonctionne mieux ?
Pourquoi la motivation intrinsèque fonctionne mieux
Et bien, parce que la motivation intrinsèque est très importante dans l’apprentissage : quand on s’intéresse à quelque chose, on apprend beaucoup plus facilement, on a plus de curiosité et on cherche plus à comprendre et à expérimenter. Dans les salles de classe, les élèves qui sont intrinsèquement motivés sont plus impliqués et ont plus de change de réussir.
Dans l’entreprise, c’est pareil : lorsqu’on arrive à intéresser les personnes et les engager sur une vision, elles seront plus enclines à se motiver de cette façon.
Les chercheurs ont cherché à comprendre les facteurs qui permettent à cette motivation intrinsèque de fleurir. Et cette théorie de l’auto-détermination, nous apprend que nous avons plus de change de nous auto-motiver dans une situation où nous nous sentons autonomes, compétents et coutenus.
Comment découvrir votre véritable source de motivation
Mais tout d’abord : c’est quoi la motivation ?
C’est un mécanisme qui va vous pousser à l’action, à plus ou moins long terme, un peu comme un déclencheur, une raison qui va vous faire vous bouger.
Par exemple, on arrive sur l’été, vous n’avez pas trop fait de sport depuis quelques mois, vous vous dites que ce serait bien pour l’été et vous montrer sur la plage. Votre motivation ? Le regard des gens, ou vous sentir bien dans votre peau, ou rester en bonne santé.
Vous le voyez il y a plusieurs façons de se motiver. Mais certaines sont plus efficaces que d’autres.
La puissance de l’autonomie dans la motivation
Des chercheurs se sont notamment intéressé à la motivation des personnes qui doivent prendre des médicaments. Aux Etats-Unis notamment, moins de 50% des personnes prennent correctement les médicaments qui leur sont prescrits par ordonnance. Cette étude a montré que, lorsque le médecin a autonomisé le patient dans sa prise de médicament, par exemple, en lui laissant décider à quel moment il pouvait le prendre dans sa journée, les patients suivaient mieux leur prescription.
A l’inverse, si le médecin apparaissait très contrôlant, les patients avaient de moins bons résultats.
Le premier vecteur de motivation est donc de rechercher l’autonomie dans ce que vous faites : dans quelle mesure vous sentez-vous libre de choisir comment vous allez vous y prendre pour atteindre votre objectif ?
Et avec votre casquette de leader : quelle autonomie laissez-vous à vos équipes sur le comment faire ?
Le fait d’autonomiser donne la maîtrise de ce que l’on fait et force à rechercher des moyens internes à soi-même, ce qui renforce la motivation (j’en reparlerai un peu plus tard).
Pour continuer sur l’exemple de refaire du sport avant l’été : si j’ai suffisamment de latitude pour choisir quand et où faire une activité physique, si je choisi une salle de sport qui a plusieurs plages horaires pour l’activité que je veux faire, je serais plus encline à passer à l’action.
Le sentiment de maîtrise de votre métier comme moteur
Un second facteur de motivation est d’avoir un sentiment de compétence dans ce que l’on fait. Est-ce que je maîtrise mon métier, mes actions ? Est-ce que je connais suffisamment de choses pour relever ce défi ?
L’idée est de s’assurer que vous avez un cadre qui vous permet de passer à l’action de façon rassurante : le défi doit être relevable, même s’il présente un challenge : soit vous avez les ressources, le temps pour apprendre, soit vous maîtrisez déjà les techniques nécessaires, ou bien on vous soutien dans le droit à l’erreur.
Je vois ce sentiment de compétences comme une certaines joie à faire les choses parce que je sais que je maîtrise ce qui se passe ou – a minima – que j’ai ce qu’il faut pour surmonter les obstacles qui peuvent surgir.
Dans la reprise de mon activité physique, si je vais dans une salle de sport, je sais que j’aurai le soutien de coachs pour m’aider à faire les bons gestes et préparer un plan de reprise. Je sais que si je n’arrive pas à faire certains gestes pendant un cours collectif, je saurais gérer le regard des autres et ça me permettra de persévérer pour mieux apprendre.
Se sentir soutenu
Troisième facteur de motivation : se sentir soutenu et apprécié. On parle du sentiment d’appartenance dans les équipes agiles et c’est en effet un levier qui va permettre de se sentir suffisamment soutenu pour rester motivé sur le long terme.
En tant que leader agile ou manager, il est important d’apprécier vos collaborateurs d’une façon qu’ils ressentent ce soutien. Et tout le monde n’a pas les mêmes besoins et les mêmes attentes. Il peut être pertinent de passer du temps avec eux pour mieux les comprendre. La posture de leader coach peut s’avérer très utile dans ce cadre.
Montrez-leur que vous vous intéressez sincèrement à eux, pas juste par politesse ou par devoir, parce que c’est écrit dans les bouquins de leadership.
Mettez en place des actions qui permettent à l’équipe de se normer et de performer, pour que les membres de l’équipe s’entraide et se soutiennent également.
Les méthodes pour créer un cadre proprice à l’auto-motivation
Comment développer l’autonomie
Comme l’indique Simon Sinek, l’important est de commencer par le pourquoi : si votre équipe comprend pour quelle raison elle est là et comment elle contribue à la mission de l’entreprise, elle sera plus à même d’avancer. Un leader Agile doit aussi capable d’expliquer le quoi : ce qui doit être fait, qui doit d’ailleurs être aligné avec le reste des équipes. Une fois que que pourquoi et le quoi sont identifiés et compris, le leader Agile doit mettre en place le cadre nécessaire pour que l’équipe s’auto-organise sur le comment.
Cela demande du lâcher-prise de la part du leader Agile, qui doit faire confiance à l’équipe. Cette confiance vient en échange de la transparence. Pour pouvoir avancer et apprendre ensemble, la donnée doit être visible, sinon il ne pourra pas y avoir de progrès.
Si l’équipe n’a pas l’habitude de l’autonomie, vous devrez – en tant que leader – prendre une posture de coach pour les guider dans ce process. Poser des questions plutôt que conseiller ou donner des solutions.
Comment développer les compétences
Pour soutenir vos équipes dans le développement du sentiment de compétences, vous pouvez vous placer en tant que leader-serviteur et leur offrir un cadre qui leur permettent de relever les challenges. Relevez vos manches et recherchez comment leur donner les moyens d’apprendre : développement en binôme, revue entre pairs, créneaux sacralisés et dédiés à l’apprentissage de nouvelles compétences, rétrospectives et plan d’actions.
Vous pouvez aussi utiliser un outil comme une matrice des compétences pour savoir qui en est où, par rapport aux compétences nécessaires sur la pratique de votre équipe, et travailler sur des plan de développement et d’accompagnement.
Comment créer le soutien
J’en ai parlé tout à l’heure : le fait de se sentir soutenu est le troisième et dernier élément à mettre en pratique pour que la motivation interne de votre équipe puisse se développer.
- Passez du temps avec eux, “sur le terrain”, pour mieux comprendre ce à quoi ils font face.
- Mettez les mains dans le cambouis lorsqu’il y a des urgences, pour vous montrer à leur côté et si vous avez des compétences utiles à la résolution du problème.
- Développez votre écoute active : soyez curieux et cherchez à comprendre plutôt qu’à répondre ou à juger.
- Utilisez des activités brise-glace pour mieux vous connaître.
- Tenez de vrais engagements quand ils vous demandent de l’aide : s’ils voient que vous ne les soutenez pas, la confiance sera vite effritée et il sera difficile de la remettre en place. Si vous ne pouvez pas agir, expliquez pourquoi et ce que vous avez en votre pouvoir pour faire avancer tout de même les choses.
Voilà, vous en savez plus sur les différents types de motivation et comment créer un environnement propice à une motivation durable – que ce soit pour vous, personnellement, ou en tant que leader, ou pour vos équipes.
Si les facteurs de motivation extérieurs sont très fréquents en entreprise, ça ne veut pas dire que c’est ce qu’il y a de plus efficace sur le long terme. Et même si la mise en place d’un cadre permettant l’auto-motivation vous paraît loin, rien ne vaut la pratique et l’expérimentation pour trouver ce qui convient le mieux et de commencer à mettre en place, même de petites choses.
Demandez-vous ce qui vous parle le plus dans ce que je vous ai proposé aujourd’hui et ce que vous aimeriez tester dès maintenant.
Sur ce, j’espère que cette vidéo vous a été utile. Si c’est le cas allez mettre un pouce levé, abonnez-vous à ma chaîne ou partagez. Je vous donne rendez-vous bientôt pour une prochaine vidéo, d’ici-là, prenez soin de vous !