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Développer l’autodiscipline pour performer en mode Agile

J’aime beaucoup me laisser porter par mes envies et mes besoins. Ceci dit, lorsqu’il s’agit d’avancer sur mes projets, cette dynamique ne m’amène pas bien loin.

On me demande souvent comment je fais pour faire « tout » ce que je fais. Et bien l’un des mécanismes est l’autodiscipline. L’autodiscipline (et j’en avais parlé là) est notre capacité à faire les choses, malgré les obstacles et les distractions. Elle nous permet de garder les yeux rivés sur notre objectif et de faire ce qui nous semble le plus juste, pour l’atteindre. Elle nécessite du courage, de la persévérance, mais aussi de la congruence, pour ne pas partir dans tous les sens.

Je suis convaincue que, couplée à un état d’esprit Agile, elle me permet d’avancer bien plus vite et bien plus loin. Et c’est une dynamique que l’on peut s’appliquer à soi et en équipe, pour pousser l’efficacité et la création de valeur encore plus loin.

Pourquoi l’autodiscipline est nécessaire au développement d’un état d’esprit Agile ?

Si vous voulez adopter un état d’esprit Agile, vous allez sans doute vous confronter, à un moment donné, à des croyances limitantes et des obstacles. Les personnes autour de vous, ne croyant souvent que ce qu’elles voient, vont scruter ce que vous dites et faites, pour amener pour d’agilité. Sans autodiscipline, il sera difficile d’avancer contre vents et marées.

Par exemple, un état d’esprit Agile va utiliser les erreurs comme des leviers d’apprentissages. Face à vous, des voix vont certainement se lever pour pointer du doigt les fautifs et vouloir des justifications. Il faut donc pas mal d’autodiscipline pour continuer et réaffirmer qu’il s’agit d’apprendre et d’améliorer en continu, à commencer par reconnaître vos propres erreurs, et en tirer parti.

De même, lorsque vous voulez prôner la transparence et la collaboration, il vous faudra montrer le chemin en vous disciplinant sur une communication ouverte et l’empathie nécessaire à l’expression du collectif pour innover.

Travailler sur son autodiscipline, pour soi, et avec ses équipes, c’est permettre une meilleure qualité de travail à tous les niveaux : pour vos utilisateurs mais aussi pour vous. En effet, plus d’autodiscipline, c’est aussi moins de doutes et de flottements et donc une meilleure façon de travailler : plus claire et qui donne un sentiment d’accomplissement, particulièrement satisfaisant.

Un autre élément à pendre en compte est la responsabilisation des équipes et leur auto-organisation, propres aux méthodes Agiles. Sans autodiscipline de la part des membres de ces équipes, le travail n’avancera pas efficacement, et il sera d’autant plus difficile, pour le leader, de faire confiance. Ce qui peut remettre en cause la responsabilisation. Une équipe Agile qui prend conscience de cet aspect aura à cœur de se développer sur cet axe.

Comment développer cette autodiscipline et embarquer les équipes dans cette amélioration ?

Il existe de nombreuses façons de développer l’autodiscipline.

L’un des éléments clés, pour développer son autodiscipline, est d’apprendre à bien se connaître : ses valeurs, ses besoins, ses zones d’ombres, ses déclencheurs. Il est possible de faire ce cheminement seul, au travers de lectures (je recommande Dare to Lead de Brené Brown pour les valeurs notamment), mais je conseille tout de même fortement l’accompagnement par un coach.

Se connaître soi permet de déjouer les obstacles auxquels on peut faire face, que ce soit dans la réalisation de ses objectifs mais aussi dans ses relations avec les autres. L’état d’esprit Agile étant particulièrement collaboratif, il est d’autant plus important de s’en préoccuper. Cette connaissance de soi est vraiment un point fondamental pour le reste. A minima, la clarification des valeurs et des besoins.

Un second outil que vous pouvez utiliser pour développer votre autodiscipline, et celle de votre équipe, est la fixation d’une vision et d’objectifs claires et mesurables. Lorsque l’on sait où l’on va, et que tout le monde est aligné sur cet objectif, il est bien plus simple d’avancer avec persévérance et résilience.

Cette vision, ces objectifs sont un socle à une meilleure définition des priorités et une meilleure prise de décision pour l’équipe. Leur facteur mesurable permet de suivre la progression, ce qui renforce la motivation des membres. Lorsque les objectifs sont ambitieux et partagés, chacun va s’autonomiser et se responsabiliser pour les faire avancer. L’autodiscipline se renforcera avec ce mécanisme.

Troisième outil que je voulais aborder dans ce post : l’amélioration continue.

En se fixant des objectifs de progression et en utilisant la technique des petits pas, il est possible de développer son autodiscipline, en se prouvant qu’on est capable de le faire, et on en appréciant les bénéfices.

L’amélioration continue contribue à maintenir les membres de l’équipe dans leur engagement et les aide à mieux se connaître au fil du temps.

En tant que leader, il est important de récompenser cette autodiscipline, pour qu’elle devienne une norme dans les équipes et pour soi. Ce renforcement positif peut se faire en reconnaissant et célébrant l’excellence et la persévérance par exemple.

Pour autant, tout le monde ne va pas se ruer sur son propre développement. Certaines personnes iront questionner ce besoin d’autodiscipline, par exemple en expliquant que ça ne convient pas à leur façon de faire ou leur personnalité.

D’autres auront peur de l’échec et seront freinés dans leur progression.

D’autres encore, le verront comme de la pression et une source de stress.

Comment surmonter les obstacles à l’autodiscipline ?

Certaines croyances et pensées vont être limitantes dans le développement de l’autodiscipline: « ce n’est pas pour moi !”, « de toute façon, je n’ai pas de volonté”, « c’est trop difficile » ou encore (peut-être ma préférée) « je n’ai pas le temps ».

Il faudra alors prendre conscience de ces pensées, pour pouvoir les interroger et les remettre en question.

Une personne qui dit ne pas avoir le temps ne voit parfois pas que c’est justement le manque d’autodiscipline qui lui en fait manquer. En procrastinant ou en s’éparpillant.

Il est alors intéressant de creuser ces éléments avec elle, pour faire ressortir des axes de progrès à mettre en place, pour la faire avancer.

De même pour la pression ou la peur de l’échec : si la personne voit l’autodiscipline d’une façon négative et stressante, il est possible d’explorer avec elle comment progresser petit à petit, plutôt qu’elle le ressente comme quelque chose de subi.

La gestion des émotions et l’intelligence émotionnelle peuvent être intéressantes à développer dans ce contexte, pour aider les personnes à recadrer leur perception de l’autodiscipline.

L’autodiscipline est un réel atout pour les équipes qui veulent adopter un état d’esprit et des méthodes Agile, mais il n’est pas toujours facile de la développer. Prendre le temps de comprendre et déconstruire les pensées limitantes à son égard est nécessaire, pour pouvoir faire grandir les équipes et les soutenir dans leur amélioration continue et leur excellence.

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